Wednesday, August 1, 2012

La recette magique du Dr Barrette!

Je suis étonné de voir que la CAQ porte une très grande importance à la participation du Dr Barrette dans les élections au sein de son équipe. Pourtant, le Dr Barrette critiquait il n’y a pas si longtemps le chef de ladite coalition! Pis encore, pourquoi la CAQ promue-t-elle le Docteur alors que selon toute vraisemblance, il n’a pas réellement contribué à améliorer la situation de la santé au Québec!

D’ailleurs, à mieux analyser la situation  des médecins de famille ou même des spécialistes au Québec, on se rend vite compte que le problème se situe plus au niveau de l’Ordre des médecins en tant que tel! Oui, le Québec peut mieux faire en matière de médecine familiale et desservir toute la population. Pour cela, il n’y a qu’une possibilité réelle et réaliste, qui, à cout-terme, pourrait bien aider à combler le déficit en matière de médecin dans la Belle Province.

Cette recette « magique » n’est autre que de permettre – à l’instar des médecins de France – d’exercer leur métier ici pour desservir notre population.

En effet, le problème principal c’est la reconnaissance des diplômes et des compétences étrangères. Certes, à juste titre, on ne peut pas reconnaître les compétences de tous, mais au moins des pays dont la formation académique et les compétences ressemblent aux nôtres. Par ailleurs, de nombreux candidats à l’immigration francophiles sont médecins mais trouvent des difficultés certaines à s’intégrer au Québec à cause justement de cette impossibilité d’exercer en tant que médecins, et finissent par regagner leurs pays d’origine ou aller aux États-Unis.

Pourquoi alors le Dr Barrette n’a-t-il pas établit avec l’aide du gouvernement en place ou d’autres avant de se lancer en politique une vision pour recruter les nouveaux médecins au lieu de bloquer la machine et la protéger comme une chasse-gardée aux critères très particuliers? N’est-il pas préférable de permettre aux médecins étrangers désireux s’installer au Québec de passer une courte période de stage d’adaptation pour exercer enfin leur métier en toute quiétude comme cela se faisait dans le passé?

C’est en permettant justement aux médecins immigrants qui passent avec succès un stage en milieu hospitalier et en région également, que le Québec viendrait à bout de la crise en matière de santé.
Investir en ressources humaines et dans la connaissance « néo-québécoise » ne peut être qu’une valeur ajoutée pour les Québécois et pour le Québec, à condition, bien entendu, de considérer finalement l’autre comme son alter ego.

C’est de cette manière que le secteur de la santé pourra combler rapidement son déficit en matière de ressources humaines. C’est également comme cela que nous intégrerons mieux les nouveaux-venus dans la société québécoise, et c’est comme cela que nous profiterons pleinement des richesses culturelles et des connaissances professionnelles et du savoir-faire de l’autre. Il suffit d’ailleurs de regarder aujourd’hui dans les hôpitaux le nombre de médecins originaires de pays tiers et qui ont choisi le Québec pour résidence principale pour voir l’importance de l’apport des richesses d’autrui. Certes la plupart ont étudié ici et ont décidé d’y vivre. Rien n’empêche alors que ces derniers ne deviennent eux le comité de sélection des nouveaux candidats médecins en provenance de leurs pays d’origine, puisqu’ils sont les mieux placés pour juger les deux systèmes et miser sur ce qu’ils ont en commun au profit des Québécois.

Alors Dr. Barrette, la question pour vous est : êtes-vous en politique aujourd’hui pour améliorer ou pour perpétuer votre chasse-gardée?  

Alain-Michel Ayache
Analyste politique
Spécialiste du Proche et Moyen-Orient