Thursday, February 5, 2009

Voices of a Generation






VOICES OF A GENERATION in The Métropolitain
By Alain-Michel Ayache on February 5, 2009

Being a student is not often an easy task. Between part-time work to be able to pay the tuition, and often five courses each semester, to deal with, a student can barely see the end.

I recall when I used to be a student and living the same ordeal, I did not have time to think what I really wanted to become. My parents wanted me to be a Medical Doctor/Surgeon; my girlfriend wanted me to be a Lawyer and earn lots of money… and me, the idealist I just wanted to liberate the world from tyranny. Well, let’s say I finally decided to become a part of these three professions. Indeed, without being really an MD/Surgeon, I ended up looking for the cause of the society’s problems that make it sick, sick from lies, from political games, etc. I ended up also being a lawyer but without gaining much money since the aim was becoming the advocate of the oppressed, and more precisely of freedom, freedom of speech, freedom of saying NO when I wanted to say no and YES when I wanted to say yes. I became what I wanted to be beyond all: An advocacy journalist. The choice was mine. No money, barely enough to eat sometimes, but rich with my freedom. No one had and ever will have the right to buy my conscience, and all the ideas that I had the chance to share via the media.

This was possible because of a man who gave me the chance to publish my first article in 1983. Indeed, Michel Cuperly and through him François Lacroix to whom I owe my gratitude and my professional career in journalism gave me access to France’s major newspapers. It was the “déclic” that gave me the strength to pursue in this direction.

Today, as a Professor, whether with my students at the Université du Québec à Montréal (UQÀM) or at Concordia University, I try to convey the same love of this noble calling that is advocacy journalism, to all my students, giving them an equal opportunity to stand for their beliefs, to the truth, to express themselves regardless of their political affiliations or religions. I ask them to go beyond emotions, to seek for the facts, to dissociate themselves from the event and to look towards the other to better understand them. I ask them to look at both sides of the same truth and to speak out, to say loud what they have been trying to convey to the leaders, those who are busy in figuring out numbers that will enrich their portfolios and policies rather than those of the poor, oppressed or simply the student Today, my Concordia students in Poli-368/2A can finally bring to the debate new visions, their own, based on their ideas.

However, to succeed this marvelous experience, we had the choice of doing two things: either go to the Hyde Park corner in London, England; or bring the Hyde Park to us. The latter was possible mainly because of a single man who believes in advocacy journalism and in freedom of speech. That man is Beryl Wajsman to whom I say thank you!

Thursday, January 15, 2009

Lettre à Gaza





Lettre à Gaza...
By Alain-Michel Ayache on January 15, 2009

Pauvre Proche-Orient ! Pauvre Gaza ! Pauvres Palestiniens ! Pauvre peuple en perdition… Comme si le destin continue de s’acharner contre toi pour faire parvenir un message à l’ensemble des pays de la région, et particulièrement à tes « frères » arabes. Qu’à l’instar des leurs, tu ne représentes aux yeux de tes chefs qu’une monnaie d’échange, pire encore, une denrée périssable dont on peut s’en passer… quand tu ne sers pas tout simplement de chaire à canon !

Depuis la « Nakba » en 1948 et jusqu’à aujourd’hui, les promesses de tes chefs n’étaient que teintées de mensonges. On t’avait assuré le droit du retour à la « terre des ancêtres », tandis qu’en même temps ils touchaient des millions de dollars pour financer les plus belles villas en Europe et ailleurs…

On avait rejeté l’accord des Nations-Unies qui avait proposé un partage équitable avec l’Israélien. Au lieu de cela, ils avaient préféré faire de toi un réfugié manipulé et à leur merci !

On t’avait submergé de slogans antioccidentaux et des appels à la résistance contre le sionisme, et voilà qu’ils étaient les premiers à aller chercher la bénédiction des Occidentaux pour sauvegarder leurs règnes… et leurs profits !

On t’avait promis de « libérer » la Terre Sainte et de te la rendre, et voilà qu’ils continuent d’accumuler défaite après défaite, que leurs discours propagandistes transforment « miraculeusement » en « victoires divines » !

On a cherché à internationaliser ta souffrance, et ils ont réussi ! Non pas en drainant une sympathie des gouvernements occidentaux, mais une apathie totale et, dans de nombreux cas, une antipathie pour ta « cause », si « cause » il restait !

Tu es devenu, grâce à eux, un terroriste, un réfugié indésirable, un extrémiste intolérant, un endoctriné et un tueur d’enfants, de femmes et de vieillards. Tu as kidnappé des avions et tué des innocents. Tu as déstabilisé des pays qui t’ont apporté leur aide et massacré nombres de leurs citoyens, avant que tu ne deviennes toi-même victime de massacre des « frères », aussi bien musulmans que chrétiens ! Tout cela au nom d’une libération « hypothétique » utilisée jusqu’à l’usure par tes chefs… à leur unique profit.

Faut-il répéter les chiffres financiers divulgués après la disparition de ton principal chef, feu Yasser Arafat, et ce qu’il est advenu de cet « héritage » ? T’es-tu posé la question de savoir comment un leader « révolutionnaire, prétendument de gauche » en est-il arrivé à amasser une telle fortune ? La réponse, tu l’as sans doute donnée toi-même quand tu as élu le Hamas au pouvoir ! Et pourtant, tu pouvais encore faire un choix nouveau, celui de dire non à la corruption sans pour autant plonger dans l’extrémisme.

Pourquoi ne pas enseigner à tes enfants les arts, la culture et la musique, entre autres, piliers principaux de toute société qui se veut progressiste et ouverte à l’autre quel qu’il soit, au lieu de te limiter à l’endoctrinement politique et extrémiste ? Où est passée la culture de tes ancêtres ? Cette culture arabe qui était à l’origine de tant de découvertes aussi bien dans les mathématiques que dans la médecine, et j’en passe… alors que l’Occident vivait – comme aiment le répéter tes chefs quand cela les arrange – dans l’obscurantisme du Moyen Âge !

En un peu plus de 60 ans, « tes ennemis », qui ont commencé plus pauvres que toi, ont réussi à bâtir un pays, une démocratie… où même les tiens siègent à la Chambre des représentants, la Knesset ! Ils ont même été dans l’espace !

Tu iras jusqu’à affirmer qu’ils contrôlent les médias et les banques et sont même à l’origine d’un « complot mondial » ! Admettons, ne serait-ce que pour une seconde, cette « théorie » : qu’as-tu fait de toi-même ? Tu vis de la même façon dégradante et primitive, presque privé de l’essentiel des besoins quotidiens pour survivre, et ce, depuis plus de 60 ans. Tu es réduit à quémander et à vivre des quelques aides que l’Occident débloque de temps en temps pour toi quand tes dirigeants se calment un peu. Tu acceptes que tes chefs usurpent ton droit à la libre pensée. Tu es réduit à l’esclavage intellectuel et forcé à haïr l’autre… et pourtant, à bien regarder, très peu de choses vous séparent toi et ce dernier !

Combien de fois as-tu eu à faire avec des Israéliens sans que la police secrète, la tienne, ne soient présente pour te dire comment te comporter ? Combien de fois as-tu réellement regardé intérieurement pour savoir si tu as véritablement raison de blâmer l’autre au lieu de faire un mea culpa ?

Combien de fois as-tu pensé que tes enfants ont le droit à un meilleur avenir avant que ce lendemain ne soit confisqué par tes chefs… au nom d’un « jihad » à la recherche d’une cause plausible aux yeux des masses ?

Pourquoi cet aveuglement orné d’entêtement, de racisme, voire de haine que l’on endoctrine à ta jeunesse au nom d’un idéal qui ne correspond en rien, ni à l’Islam, ni à la volonté d’un peuple de sortir de sa misère ?

La « résistance » devrait se faire contre soi, contre la haine, contre la confiscation du libre choix… Ouvre-toi à l’autre, troque ta haine contre le dialogue et tu gagneras en fin de compte. Ta « cause » sera alors écoutée. Tu ne seras plus le terroriste. Tu seras le délaissé, celui qui est à la recherche de son droit. Ton honneur restera sauf et personne ne t’obligera à mourir pour une cause qui n’est plus tienne depuis longtemps. Une « guerre » de pouvoir et d’argent que tes dirigeants mènent en t’utilisant comme pion, comme chaire à canon. La preuve, tu la vis au quotidien en payant des tiens… souvent les plus chers !

C’est ton droit de te révolter contre l’injustice. Aucun peuple ne doit être soumis. La doctrine de la liberté est universelle. Mais pour y souscrire, il faudra avant tout que tu sois toi-même libre de tes choix. Cela ne sera pas possible tant et aussi longtemps que tu accepteras, sous la contrainte certes, de laisser les ennemis de la liberté, tes ennemis, tes chefs, utiliser ta maison pour lancer leurs missiles vers des innocents ou tes enfants comme bombes ambulantes.

Enfin, n’oublie pas que le chemin du paradis éternel se franchit avec de bonnes actions charitables et basées sur l’amour de son prochain… seul moyen susceptible de mettre fin à la loi du Talion